Le 10 septembre 2024
Il y a des jours où la routine semble suspendre le temps. Une sorte de parenthèse où les heures défilent, où tout devient prévisible, presque mécanique. Et au milieu de cette tranquillité trompeuse, une envie grandit, une soif d’ailleurs. Je ressens ce besoin irrésistible de sortir de cette vie en pause, de renouer avec l’inattendu, de me replonger dans cette sensation unique de liberté que seul le voyage peut offrir.
Je repense souvent à ces lieux qui ont marqué mes précédentes escapades. À Veracruz, par exemple, j’ai eu la chance de vivre le fameux carnaval, un tourbillon de musique, de costumes colorés et d’euphorie collective. C’était comme si la ville entière avait décidé de faire une pause dans le quotidien pour célébrer la vie. Je me rappelle encore de la chaleur des habitants, de cette joie communicative qui régnait dans chaque rue.
Puis il y a eu le Nicaragua, et cette semaine magique sur l’île d’Ometepe. Isolé au milieu du lac Nicaragua, entouré de volcans majestueux, j’ai redécouvert un rythme de vie simple. Loin de tout, je me suis retrouvé face à la nature dans toute sa splendeur. C’était un retour à l’essentiel, un moment suspendu où je me suis senti connecté à la terre, comme jamais auparavant.
Quant à la Colombie, mes deux semaines sur la côte sauvage du Pacifique m’ont offert un autre genre d’aventure. Ici, la nature semblait dominer tout, de la jungle dense qui s’étendait à perte de vue aux plages désertes où l’océan battait sans relâche. Loin des circuits touristiques habituels, j’ai goûté à une solitude paisible, bercé par les vagues et les cris des oiseaux tropicaux. Chaque jour me rappelait que le monde regorge de coins encore préservés, où l’homme ne fait que passer.
Et pourtant, même après ces expériences incroyables, la routine a fini par me rattraper. Il y a quelque chose dans la répétition quotidienne qui finit par m’étouffer. Je me sens alors figé, prisonnier d’un quotidien qui semble avancer sans moi. C’est comme si mon esprit restait coincé dans cette boucle de confort, alors que mon cœur crie pour retrouver l’incertitude, l’excitation et le renouveau.
Aujourd’hui, l’appel de l’Amérique latine résonne à nouveau. J’y retourne, c’est une certitude. Mais cette fois, je me demande où la route me mènera. Suis-je prêt à revisiter ces endroits qui m’ont tant marqué, ou vais-je laisser l’inconnu guider mes pas vers de nouveaux horizons ? Ce besoin de repartir, de me reconnecter avec cette partie de moi-même que je ne retrouve qu’en voyage, ne fait que grandir.
Mais où cette fois ? Peut-être une autre aventure en Colombie, à flâner dans les ruelles de Carthagène ? Ou bien une immersion dans les Andes péruviennes ? Pour combien de temps ? Quelques mois suffiront-ils pour satisfaire cette soif d’inconnu, ou devrais-je m’installer quelque part et laisser le temps décider pour moi ?
Ce qui est certain, c’est que le départ est proche. Et comme toujours, c’est la route elle-même qui finira par me montrer le chemin.
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